- La barre des 4,3 millions de nuitées franchie durant les 11 premiers mois de 2017
- Les commerces ne profitent pas vraiment des arrivées touristiques
Le Maroc, la France et l’Angleterre sont les marchés qui ont permis à la destination Agadir de terminer l’année 2017 sur une note positive (Statistiques sur les 11 mois de 2017)
Le secteur touristique dans la destination Agadir clôture l’année 2017 dans le vert. En effet, l’augmentation est de +8,60% pour les arrivées et de +11,35% pour les nuitées comme le fait ressortir l’analyse du cumul enregistré dans les hôtels classés de la ville durant les 11 premiers mois de 2017, en comparaison avec la même période en 2016.
Avec 915.420 touristes reçus, la barre de 4,3 millions de nuitées a été franchie, selon les données statistiques du Centre régional de tourisme (CRT) d’Agadir Souss Massa. Sans surprise, le marché national vient en tête avec 339.853 Marocains ayant visité le Chef-lieu du Souss en 2017, soit une hausse de 4,32%. Il est suivi par le marché français avec 133.058 visiteurs reçus, soit plus de 14,44% par rapport aux onze premiers mois de 2016.
Le marché allemand performe quant à lui avec 113.955 touristes reçus, ce qui représente une augmentation de 32,77%. L’Angleterre, la Pologne et le Canada sont parmi les autres marchés en évolution avec respectivement une variante de +17,01%, +27,81% et +41,64% par rapport à 2016. D’autres marchés sont toutefois en baisse.
Cas de la Belgique et de l’Arabie Saoudite, avec respectivement -2,69% et -18,98%. Mais la régression la plus spectaculaire est enregistrée par le marché russe (moins 43,09%!) et dont la progression spectaculaire enregistrée en 2016 n’est plus aujourd’hui que de l’histoire ancienne. Le peu de fidélisation des touristes belges, saoudiens et russes représente une perte de près de 152.000 nuitées.
Par ailleurs, la durée moyenne de séjour durant les 11 premiers mois de 2017 a enregistré une augmentation de 4,77%, contre 4,65% en 2016. Quant à lui, le taux d’occupation marque une hausse de +10,04%. Il est vrai que de manière globale, les statistiques de la destination Agadir sur les onze premiers mois de 2017 sont en évolution, mais la performance que mérite la ville est encore loin malgré la sécurité, des kilomètres de sable fin et 360 jours ensoleillés par an.
«Ces touristes à badges que la destination reçoit restent confinés dans leurs hôtels étant donné le mode de séjour pour lequel ils ont opté», déplore cet artisan en pointant du doigt la formule du all inclusive. «Notre commerce en pâtit, c’est la léthargie… sachant que nous sommes positionnés en zone touristique», a-t-il ajouté.
Les autres commerces, restaurants, salons de coiffure… ne sont pas mieux lotis. D’ailleurs, c’est surtout grâce aux nationaux qu’ils continuent de tourner, nous indique-t-on. Mais le All in n’est pas le seul à incriminer, la destination traînant d’autres boulets: un vieux parc hôtelier, des établissements hôteliers en difficulté, peu d’animation, manque d’éclairage dans les rues et les principales artères… en plus du manque d’hygiène dans certains cafés et restaurants de la place.
L’urgence aujourd’hui est d’abord d’optimiser l’existant et de mener une réflexion commune afin de redorer le blason de la destination, d’autant plus qu’elle est coursée par des pays comme la Tunisie et la Turquie. L’implication de tous est nécessaire, professionnels, opérateurs, élus, acteurs associatifs… et surtout universitaires.