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mardi, février 11, 2025
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Les transporteurs touristiques face à plusieurs défis

Tel qu’annoncé auparavant, la 4ème édition édition du Forum de l’ARTTCS a eu lieu le 3 mai courant à la CCIS de Casablanca-Settat, avec pour thématique l’innovation en matière de transport touristique et réglementation du secteur. Pour ce faire, un panel d’experts y a été convié pour aborder la problématiques sous toutes ses coutures.

Tous ont convenu que, dans le cadre des acquis de la FNTT, les transporteurs touristiques ont vraiment eu gain de cause dans plusieurs chantiers de leur pofession, suite à plusieurs dizaines de réunions avec le ministère du Transport ainsi qu’avec les responsables des administrations concernées. « Il est vrai que notre fédération compte plusieurs réalisations à son actif grâce à la mobilisation de ses membres, à telle enseigne que nous sommes, acuellement par exemple, devant une croissance oscillant entre 15 et 20% dans le transport touristique terrestre. Toutefois, l’accompagnement de notre secteur par les pouvoirs publics n’a pas encore atteint les attentes exprimées des professionnels transporteurs », lance de facto O. C. Alami, Président de la FNTT.

Les dès sont alors jetés pour annoncer la couleur des débats. Particulièrement en matière de réglementation. « Une réglementation inadaptée à l’évolution du secteur, notamment en termes d’innovations respectant l’environnement » , dira Rachid Bouamara, Président de l’Association Régionale des Transporteurs Touristiques de Casablanca-Settat. « Nous sommes disposés à acquérir des autocars électriques si toutefois l’administration du Transport daigne incorporer à la régementation régissant le secteur des clauses adaptées permettant la rentabilité de l’investissement qui aura à être consenti dans ce type de véhicules », renchérit le Président de la FNTT. Peut-être à l’aide de subventions ou par diminution des taxes ?

Constat qui n’a pas laissé insensible le représentant du ministère du Tourisme, Mustapha Agounjabe, Délégué du Tourisme de Casablanca, qui reconnaît l’inexistence de textes réglementaires spécifiques au transport touristique ainsi que leur inadaptation à la demande tant nationale qu’internationale en autocars, sachant que le secteur « travaille avec des textes de loi datant des années soixante », explique t-il. Idée saisie au vol par O. C. Alami qui pointa du doigt la lenteur des procédures administratives qui, selon lui, « pénalisent le secteur ». Ajoutant que le forum est justement l’occasion d’en débattre à travers la présence sur le panel d’experts réunis qui « nous permettront d’avoir un ensemble de propositions à soumettre au ministère du Transport pour gain de cause», continue Alami.

Autre axe auquel la FNTT s’attache est sans conteste la formation des chauffeurs aux nouvelles technologies. « Il faut mettre à niveau les chauffeurs par la formation en logistique et en mobilité. Il ne faut pas trop attendre, le monde va vite. il faut avoir à l’esprit que les minibus électriques, par exemple, seront commercialisés au Maroc en 2020. S’y est-on bien préparés ? », recommande t-il.

Mieux : Alami a émis le souhait que les fonds alloués aux investissements touristiques fassent un clin d’œil au secteur du transport touristique pour « financer la mise en place d’un logiciel de gestion des parcs de véhicules de la profession ». Il explique qu’un tel logiciel serait du pain béni pour les transporteurs touristiques, car il permettra de gérer les catégories des autocars en fonction du nombre des places, tout en générant une certaine visibilité sur l’évolution périodique de la taille du parc en fonction des catégories des autocars, la gestion des tarifs par kilomètre et la répartition des coûts par nature de prestation (transferts, circuits, excursions, visites de ville….). De même qu’il se révélera un excellent outil de maîtrise de la répartition des coûts et marges d’exploitation et suivi des charges variables (carburant, frais de déplacement, entretien et maintenance, réparation, pneumatique….).

BALISES

– Les professionnels transporteurs touristiques s’interrogent : Pourquoi les contrats-progrès n’alignent pas le secteur, maillon fort de la chaîne touristique, à la CNT et à la FNIH ?

– Pour permettre au secteur de s’émanciper dans les normes et éluder ses problématiques, Certains appellent à la création, pourquoi pas, d’un Centre d’Excellence du transport touristique, agissant dans un contexte global de développement durable. « Les ingénieurs sont là pour accompagner l’émergence d’un tel centre, encore faudra t-il trouver les fonds nécessaires ».

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