L’année 2018 a connu une embelli qui a réchauffé les cœurs des professionnels du tourisme à travers le Royaume. En effet, la hausse des arrivées et des nuitées a connu une croissance de près de 10% ainsi que des durées de séjour plus longues.
Mais, paradoxalement, la courbe des recettes touristiques n’a pas suivi et cela mérite réflexion. Selon, l’observatoire du tourisme, présidé par Said Mouhid, les raisons de cette stagnation sont multiples. Mais ce ralentissement des rentrées en devises s’est , toutefois, arrêté en octobre et le secteur devrait terminer l’année avec une croissance comprise entre 1,5% et 2% soit environ 71 MMdhs au total. L’Observatoire du Tourisme fait savoir qu’après analyse, la baisse n’a concerné que les 3 mois d’été et que le trend haussier historique s’est rétabli dès le mois d’octobre et s’est poursuivi en novembre 2018.
La première explication vient de l’évolution du dirham par rapport à l’euro. Le renforcement de la devise nationale en 2018 peut en effet avoir impacté la recette en devises du secteur.
Il ya eu également l’effet Coupe du monde dont la durée était à cheval sur deux mois de haute saison (13 juin au 15 juillet).
« Ce hasard du calendrier a fait qu’il y a eu moins de touristes étrangers et de MRE alors que la haute saison démarrait avec la fin du ramadan et ceux qui sont venus ont dépensé moins que d’habitude. Il faut dire aussi que le développement des formules all-inclusive comprenant le séjour, la nourriture et tous les loisirs font que les touristes ne sortent pas de leurs hôtels et ne consomment donc pas dans la ville où ils se trouvent.
Enfin, toujours selon l’observatoire du Tourisme, la désintermédiation serait également à l’origine d’une déperdition des recettes. L’exemple le plus frappant concerne les ventes sur internet qui sont réglées à l’étranger et qui ne sont donc pas comptabilisées par l’office des changes.